20.2.12

Le chauffage au bois


L'hiver 2012 a été particulièrement froid. Très doux jusqu'au début de janvier, puis très froid pendant 3 semaines, avec des températures descendues à -12°. Des conditions idéales pour tester l'efficacité de notre isolation et la cohérence des matériaux utilisés.

De la paille tout autour de la maison, du béton de chaux/chanvre au sol, de la laine de chanvre et bois + de la paille de lin sous le toit...au moment de construire une maison il convient de faire des choix mais ce n'est qu'en y vivant que l'on peut vérifier si ces choix étaient les bons.

Manifestement nous ne nous sommes pas trompés! Notre petit poêle à bois a chauffé à fond pendant toutes ces journées de grand froid, s'éteignant parfois dans la nuit, mais jamais la température n'est descendue sous les 17 degrés. Le plus souvent il a fait autour de 20 ou 21 degrés (température mesurée au niveau de la cuisine, soit à 5 mètres du poêle). Une trentaine de degrés de différence entre le dedans et de dehors : pas mal non?

Ces jours-ci, il fait beaucoup plus doux. On allume juste un petit feu en soirée. Sans chauffage, il fait 19 ou 20 degrés, c'est confortable. Si le soleil tape fort l'après-midi sur les baies vitrées, ça monte de 1 voire 2 degrés.

Niveau hygrométrie, nous étions autour de 45% quand le poêle marchait beaucoup, ce qui était un peu sec. Remède : poser une casserole d'eau sur le poêle, on peut même y mettre quelques épices ou huiles essentielles pour parfumer et purifier l’atmosphère...
La VMC en vitesse rapide a aussi suffit à nous enlever cette sensation de gorge sèche qui nous avions le matin.


Cet hiver m'a fait réalisé que j'aimais beaucoup le mode de chauffage au bois. C'est tout un travail : il faut aller couper du bois, avant l'hiver. Il faut le ranger. Le couper en bûches. Le déplacer. L'installer sous le toit de la terrasse, pour l'avoir à portée de main. En rentrer une petite réserve à côté du poêle. Anticiper. Préparer le feu, l'allumer, savoir doser le type et la quantité de bois selon l'effet voulu, par exemple pour chauffer un grand coup il faut charger en petit bois. Et puis veiller à ce qu'il ne s'éteigne pas, l'alimenter, le surveiller.

Évidemment, cela n'a rien à voir avec le fait de régler en octobre le thermostat de son radiateur sur 20 degrés et de l'oublier jusqu'en avril.

Mais c'est la satisfaction de savoir que ce confort d'une maison chauffée ne dépend que de nous! La chaleur devient palpable, concrète, visible. On se sent responsable de la qualité de vie à l'intérieur de cette maison, on nourrit le feu comme on nourrit un membre de la famille, on aime ranger les bûches en pensant à la durée de chaleur que cela va nous apporter.

Sans parler du plaisir de s’asseoir à côté et de regarder les flammes. D'écouter le craquement du bois en lisant un livre. D'entendre les petits, après le bain, demander à se sécher devant le feu. De faire mijoter lentement une potée aux choux. De cuire des patates à la braise pour un repas improvisé. De regarder la neige dehors et de savourer d'être au chaud, dedans.

5 commentaires:

  1. Le bilan thermique et écologique de la maison en paille semble trés intéressant aprés 2ans de fonctionnement et les températures minima de février 2012 sans oublier le confort d'été

    Roland

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  2. et combien de M3 de bois il vous a fallu pour vous chauffer cet hiver? contente que l'isolation vous satisfasse
    Audrey
    bises

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  3. Audrey : moins de 5 mètres cubes (5 stères) pour chauffer 125 mètres carrés pendant 5 mois. Mais à part les 3 semaines de grand froid, l'hiver fut plutôt doux...

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  4. bravo pour cet article
    sur l'usage des poêle à bois:)))

    Dans le cadre
    de mon projet poétique
    de disperser aléatoirement les cendres de mon oeuvre
    littéraire aléatoire dans la mer des blogs pertinents mais
    aléatoires du numérique

    permettez-moi
    de vous offrir
    une de mes chansons
    écrite sur le thème du poèle à bois:)))

    LA CHANSON DU POÊLE À BOIS

    ma mère faisait des toasts su l’poêle à bois
    quand j’t'ais p’tit gars, quand j’t'ais p’tit gars
    à m’disait le bonheur, c’est comme le beurre
    ça fond dans bouche aussitôt qu’on y touche

    mais si tu me tiens ben la main
    pis qu’tu me donnes un gros câlin

    m’en va t’serrer si fort
    que dans vie
    tu manqueras jamais de rien

    y aura d’mon poêle à bois
    dans chacun d’tes chagrins

    2-

    mon père mettait des bûches dans l’poêle à bois
    quand j’t'ais p’tit gars, quand j’tais p’tit gars
    y m’disait la passion, c’est comme la braise dans l’fond
    ça vire en cendre, si tu la laisses descendre

    mais si tu r’gardes tes souliers
    pis ma manière de t'es lasser

    m’en va serrer si fort
    que dans vie
    tu manqueras jamais de rien

    y aura d’mon poêle à bois
    dans chacun d’tes chagrins

    3-

    c’est pas pour rien qu’ma maison c’est la rue
    comme un p’tit gars, comme un p’tit gars
    dans cheminée, quand j’vois sortir d’la fumée
    ca m’rappelle le poêle à bois de mon passé

    j’ai ma mère au creux d’ma main
    pis mon père au boutte du soulier

    m’a les aimé si fort
    que dans vie y manqueront jamais de rien

    y aura d’leu poêle à bois
    dans chacun d’mes câlins

    y aura d’leu poêle à bois
    dans chacun d’mes câlins

    Pierrot
    vagabond céleste

    www.enracontantpierrot.blogspot.com
    www.reveursequitables.com
    http://www.tvc-vm.com/studio-direct-235-1/le-vaga bond-celeste-de-simon-gauthier
    http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

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  5. Merci au vagabond céleste, c'est superbe! Il manque la musique par contre...

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